Le Conseil d'administration de la Banque Africaine de Développement a approuvé mercredi dernier un investissement d'environ 9 milliards de FCFA destiné à garantir un prêt au profit de la MTNC...

Le Conseil d'administration de la Banque Africaine de Développement (BAD) a approuvé mercredi un investissement de 13,7 millions d'Euros (environ 9 milliards de FCFA) destiné à garantir un prêt au profit de la MTNC, une société camerounaise de téléphonie mobile. La garantie de la BAD permettra à la "Mobile Telephone Networks" (MTNC) de financer partiellement, par le biais d'un consortium de banques locales dirigé par Citibank Cameroun, son programme d'investissement pour les deux prochaines années, indique un communiqué de la BAD. La MTN a acquis la "Cameroun Telecom Mobile" (CAMTEL) en février 2000, dans le cadre du processus de privatisation de la société camerounaise de télécommunications. Elle se propose, à travers la MTNC (société de droit camerounais détenue à 70 pour cent par "MTNC South Africa" et à 30 pour cent par "Broadband Telecom"), de concevoir, financer, construire et exploiter un réseau moderne de téléphonie mobile GSM (Global Mobile System) avec pour objectif de desservir environ 400.000 abonnés. La MTNC contribuera aussi à la mise en oeuvre du programme de privatisation et au développement du secteur des télécommunications au Cameroun à travers notamment le renforcement de la concurrence, l'amélioration de la qualité du service et la réduction des coûts des télécommunications. Le projet de la MTNC aura un impact économique important avec la création de plus de 200 emplois, de même que l'émergence de marchés de construction et d'équipement dont bénéficieront les entreprises locales. Le groupe de la BAD, qui a commencé ses opérations au Cameroun en 1972, a engagé, à ce jour, 652,72 millions de dollars dans des opérations pour des décaissements chiffrés à environ 496,85 millions de dollars. La garantie en faveur de la MTNC, deuxième investissement de la Banque dans le secteur privé au Cameroun, permettra de soutenir le processus de réforme et de privatisation en cours, tout en renforçant le rôle des investisseurs privés dans l'exécution des projets d'infrastructures viables. Ce projet constitue également pour la Banque, une excellente occasion de jouer un rôle de catalyseur dans les investissements privés, en suscitant la participation des banques commerciales par le biais du partage des risques.