Hier dimanche 18 septembre, Ahamadou Sardaouna, directeur général de la Société immobilière du Cameroun (SIC), était l’invité de l’émission Actualité Hebdo, sur la télévision nationale CRTV. Il était question de présenter l’état des lieux de cette société, créée il y a 40 ans (17 octobre 1952).

A en croire le responsable, la SIC connait un état de dégradation de plus 60% de son patrimoine, outre les questions de sous-location et filouterie de loyer. « Nous avons dégraissé par rapport aux effectifs qui était déjà installé et nous avons mis des contrôles inopinés par rapport à ce phénomène » a expliqué le directeur général.

En termes de patrimoine, dans la région du Centre, la SIC compte environ 2 952 logements, dans la ville de Douala, capitale économique du pays, la SIC  dispose de 2 396 logements. « Le troisième problème que nous avons déniché c’est que, les amortissements causés par le patrimoine de la société de plus en plus vieillissant et depuis plus de 40 ans aujourd’hui, ce qui cause un manque à gagner d’environ 6 milliards FCFA chaque année par la SIC. Nous avons également des charges contentieuses avec la justice qui nous prennent au moins 1 milliard FCFA. Ça veut dire que quand la SIC fait son bilan, elle est à moins 7 milliards FCFA  à combler» a expliqué son directeur général.

Sur la question relative aux expulsions forcées, Ahamadou Sardaouna a répondu que cela relève de la compétence de la justice et non celle du directeur général qu’il est. « Aujourd’hui la cité SIC de la cité verte à Yaoundé compte 80 millions FCFA d’arriérés. Nous avons engagé une campagne de recouvrement et nous sommes actuellement à environ 76% de ce recouvrement. Nous avons aussi des locataires qui sont partis sans payer depuis des années et il n’y a pas de mécanisme de contrainte » a expliqué le DG de la SIC.

Selon Ahamadou Sardaouna les textes n’ont pas été formalisés au Cameroun afin de définir le délai d’occupation des logements sociaux de la SIC, qui sont en effet, des logements de transition. Le responsable dit avoir fait la proposition au gouvernement à plusieurs reprises, mais son suite favorable.

Jean Daniel Obama