Cameroun – Loi de Finances 2023 : La Tech-entrepreneure Rebecca Enonchong propose la réduction du train de vie de l’Etat contre la hausse des impôts

Par Mathieu TCHITCHOUA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 07-Dec-2022 - 14h37   12048                      
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Rebecca Enonchong, PDG AppsTech Group Archives
Cette activiste panafricaniste s’insurge contre l’augmentation de l’assiette fiscale prévue dans le budget de l’Etat au titre de l’exercice 2023, alors que les dépenses liées au confort des fonctionnaires sont de plus en plus importants.

L’Assemblée nationale du Cameroun a adopté le budget de l’Etat du Cameroun au titre de l’exercice 2023, dans la nuit du dimanche au lundi 5 décembre 2022. Il se chiffre en recettes et en dépenses à la somme de 6345,1 milliards de FCFA. Cette enveloppe en augmentation de 267,7 milliards par rapport à l'exercice de 2022, en raison de plusieurs facteurs qui commandent la conjoncture économique internationale, connait une augmentation significative, avec à la clé un accroissement de l’assiette fiscale.

A titre d’illustration, le coût de certaines prestations du service public devrait augmenter. Le prix du timbre fiscal va ainsi passer de 1 000 à 1 500 francs CFA. C’est également le cas des vignettes automobiles, qui vont connaitre une hausse de 35 à 100%. Pour les véhicules de « 2 à 7 CV; on passe de 15 000 FCFA à 30 000 FCFA ;  8 à 13 CV, de 25 000 FCFA à 50 000 FCFA ; 14 à 20 CV, de 50 000 FCFA à 75 000 FCFA ; plus de 20 CV de 150 000 FCFA à 200 000 CFA », constate la journaliste Annie Payep, dans un tweet ce mercredi 7 décembre 2022.

Selon la Tech-entrepreneure Rebecca Enonchong, on pouvait se passer de cette hausse des impôts, simplement en procédant à une réduction du train de vie de l’Etat. « Les taxes au Cameroun ont augmenté, certaines de 100%. Ceci parce que les caisses sont vides. N'est-il pas temps de réduire le train de vie des fonctionnaires ? Arrêter l'achat de nouveaux véhicules, les aménagements de leurs domiciles, les bons de carburant, les missions des hauts fonctionnaires ? », suggère l’activiste panafricaniste.

L’une des mesures qu’elle ne juge pas opportun pour le gouvernement de maintenir, est la suppression selon elle du paiement des tests Covid-19 exigés aux passagers à leur arrivée au Cameroun car, « ceci coûte des milliards à l'état et il n'y a aucun motif sanitaire valable pour continuer ce marché », analyse-t-elle.

Auteur:
Mathieu TCHITCHOUA
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