Cameroun: Un inspecteur principal des impôts dénonce des freins au bon fonctionnement du Centre de gestion agréé (CGA CoPME) mis sur pied depuis 2016

Par Jean Daniel OBAMA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 24-Oct-2022 - 12h40   8406                      
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Valère Nkollo estime qu’il faut créer une réelle connexion entre cette structure qui compte déjà 06 années d’existence et la Direction générale des impôts (DGI).

Entre 2020 et 2021, le Centre de gestion agréé (CGA CoPME) a sécurisé 381 millions FCFA pour le compte de la Direction générale des impôts (DGI) du Cameroun et 6 millions FCFA au titre des prestations sociales reversées à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS). Six ans après son ouverture, le CGA CoPME basé à Yaoundé compte à date, 343 adhérents, dont 67 entreprises ayant migré de l’impôt libératoire au régime réel simplifié de 2020 à 2021.

De la récente présentation des chiffres à Yaoundé au cours de l’assemblée générale mixte de l’organe, l’on a appris que depuis 2016, ce sont 845 entités qui ont adhéré au CGA CoPME, soit 34 entreprises incubées et 501 personnes formées dans ces centres.

Difficultés

A en croire Valère Nkollo, inspecteur principal des impôts hors échelle, conseil fiscal, qui s’exprime dans les colonnes de l’hebdomadaire Cameroon Business Today du mercredi 19 octobre courant, l’expert explique que les difficultés rencontrées par ces centres sont de plusieurs ordres. La première difficulté selon lui c’est que tous les petits contribuables sont ceux qui rechignent à payer l’impôt, d’autant plus qu’il existe une concurrence évidente en termes de recouvrement.

Il estime qu’il y a plein d’intervenants entre autres les mairies, qui ne permettent pas à ces partenaires, ces membres d’avoir une confiance réelle dans les CGA CoPME. La deuxième difficulté selon Valère Nkollo, est que, ces contribuables ont du mal à accepter d’être formés, pourtant, l’une des fonctions majeures de ces centres, c’est précisément la formation de ces membres.

Parmi les freins au déploiement des CGA CoPME, le conseil de surveillance note des retards de paiement des membres, de même que leur manque de volonté à se conformer aux procédures du centre. Ils déplorent par ailleurs un manque de communication entre les gestionnaires et les adhérents couplé à l’absence de reporting des gestionnaires de portefeuille et des difficultés d’arbitrage.

Selon l’expert, le transfert des compétences n’est pas non plus assuré, dans la mesure où une rétention de l’information et des compétences est observée au niveau des gestionnaires.

Jean Daniel Obama

Auteur:
Jean Daniel OBAMA
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